L’exercice contre le cancer.

Aujourd’hui, la rédaction de ALLOUT vous propose le résumé d’un article publié sur www.CrossFit.com. Dans cette article nous explorons une étude  menée par Peter Biro de l’université de Deakin en Australie, publiée dans le journal  “Trends in Cancer”. Ce chercheur et son équipe y proposent une théorie selon laquelle le lien entre cancer et exercice physique s’expliquerait par “la capacité énergétique”.

Pour faire simple, les personnes en forme sont capables d’atteindre et de maintenir un niveau de consommation d’énergie élevé, ce qui leur donne la capacité d’exprimer une réponse du système immunitaire plus robuste face à l’attaque du cancer, tout en luttant contre les tumeurs sapant l’énergie des personnes touchées.

Explorons ensemble les 4 prédictions pour étayant leur hypothèse.

Nous avons tous une capacité énergétique différente.

Nous obtenons notre énergie à partir de notre nourriture mais un papier récent publié par Herman Pontzer et John Speakman affirme qu’il y a des limites à la quantité d’énergie que nos corps peuvent assimiler. On ne peut pas brûler 10,000 calories par jour.

Il est également clair que certains peuvent brûler plus d’énergie que d’autres. Aussi, face à une situation où votre corps a besoin d’utiliser autant d’énergie que possible, certains s’en sortiront mieux que d’autres.

Votre capacité énergétique est liée à votre taux métabolique. 

Biro et ses collègues se focalisent sur deux mesures.
La première est la VO2 max, le mètre étalon pour mesurer l’endurance aérobique, appelé “taux métabolique maximal”.
L’autre est le taux métabolique au repos, qui correspond à la vitesse à laquelle vous brûlez des calories pendant votre sommeil.
Les deux semblent liées. Si vous êtes une machine d’endurance alors votre moteur – les organes impliqués dans la conversion de nourriture en énergie, tels que le coeur, les poumons, le foie et les intestins- sont plus gros et ont besoin de plus d’énergie pour fonctionner.
Il existe ainsi de nombreuses études menées sur des animaux et des sujets humains montrant la corrélation entre le taux métabolique maximal et celui au repos.

L’exercice physique implique et est causé par une haute capacité énergétique.

Au travers de l’entraînement régulier nous pouvons améliorer notre VO2 max, pouvant ainsi utiliser toujours plus d’énergie pour une plus longue période de temps. Egalement, si vous êtes nés avec un métabolisme élevé, vous passerez plus de temps à vous dépenser.

Malgré le fait que certaines études démontrent que l’entraînement n’a pas d’impact sur le métabolisme basal, la connexion entre l’exercice et la capacité énergétique semble claire.

Une haute capacité énergétique contribue à combattre le cancer.

Les cellules cancéreuses provoquent une réponse immunitaire cherchant à les empêcher de devenir invasives. Cette réponse immunitaire est coûteuse en énergie, les tumeurs consommant elles aussi énormément d’énergie. Jusqu’à pousser nos capacités énergétiques jusqu’à leurs limites.
Lorsque des rongeurs font de l’exercice physique, avant qu’on ne leur inocule des cellules cancéreuses, leur réponse immunitaire est meilleure. Le cancer a alors moins de chance de se développer.

A contrario, démarrer l’exercice physique après le développement du cancer semble diminuer la réponse immunitaire, comme si l’organisme n’avait pas assez d’énergie pour faire face aux deux challenges.

De là découlent certaines idées. Ainsi, dans une quête de santé, la quantité optimale d’exercice physique dépend de votre condition physique actuelle, pour ne pas dépenser toutes votre capacité énergétique dans vos entraînements. Plus n’est pas toujours mieux. 

Une seconde implication est que votre condition physique réelle est plus importante que votre fréquence et la quantité de votre entraînement. Le but n’est pas de s’entraîner pendant des heures.

L’objectif est d’être meilleur demain.

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