5 conseils pour les coachs pour donner de meilleurs WODs à la box.

Dans la méthodologie CrossFIt® on évoque 6 critères permettant d’évaluer le niveau d’efficacité d’un entraîneur. On considère, la capacité à enseigner, à voir et à corriger les fautes. On considère également la capacité à gérer un groupe, la présence et l’attitude ainsi que la capacité de démonstration.

Passer le Level 2 reste le meilleur moyen de comprendre efficacement les implications de ces critères.

Aujourd’hui, l’objectif de ce cours article est de partager avec quelques unes des pratiques qui, selon moi, permettent de contribuer à une meilleure expérience pour les athlètes de la box. Ces pratiques permettent aussi bien souvent à l’entraîneur d’exprimer le meilleure de ses aptitudes.

Chez les Navy Seals, la réussite d’une mission dépend du PLAN de sa PREPARATION et de son EXECUTION. Chacun de ces conseils a pour but d’améliorer un aspect de ce processus.

Règle numéro 1 : rédige un plan de cours pour chaque séance que tu coaches.

Rédiger un plan de cours, tel qu’évoqué dans le Level 2 permet à chaque entraîneur de se focaliser en amont sur de nombreux facteurs impactant la réussite de sa séance. Notamment la gestion du temps (avec une timeline) et des athlètes (en utilisant des schémas par exemple). Rédiger un plan est aussi une marque de respect pour nos membres qui nous font confiance pour livrer le meilleur de nous même.

Au delà de ces considérations, consacrer 15 minutes par jour à la conception d’un plan de cours à partir de la programmation reçue en amont est un véritable GAME CHANGER. Ce temps permet bien entendu de penser son enseignement, l’utilisation éventuelle de progressions, l’intégration d’un choix d’options adaptées à chacun. C’est aussi et surtout une occasion de VISUALISER le déroulement de la séance.

Encore aujourd’hui c’est la première requête que j’ai pour tous les entraîneurs que je rencontre et le cours en ligne sur le LESSON PLAN est encore aujourd’hui une ressource indispensable.

Règle numéro 2 : anticipe sur le plan ce que tu veux enseigner, ce que tu cherches à corriger.

Dans la méthodologie on appelle « points de performances » les éléments qui permettent la sécurité orthopédique, l’avantage mécanique et la fonctionnalité du mouvement. Une fois le level 1 achevé, à minima les athlètes doivent continuer à voir les mouvements fondamentaux notamment au travers de ce spectre. Avoir une connaissance claire de ses points permet d’avoir un enseignement bien structuré.

Egalement, connaître les fautes engendrées par le non respect de tel ou tel point permet d’anticiper et de préparer en amont les consignes qui pourraient être utilisées pour corriger la mécaniques des athlètes. Ce travail de préparation est un ingrédient presque magique pour rechercher les fautes plus efficacement et les corriger plus rapidement.

A nouveau, il n’est pas toujours matériellement possible de tout enseigner à chaque séance, mais faire un choix délibéré et évoluer au gré du temps peut vous amener dans la bonne direction.

Règle numéro 3 : adresse toi directement à tes athlètes.

Le CrossFit® se pratique dans une box affiliée au travers de cours groupés et coachés. A l’origine, Greg Glassman le fondateur de la méthodologie était un Personal Trainer. C’est son succès qui l’a progressivement fait évoluer du coaching personnel à du small group training. Néanmoins notre ADN reste inchangé. Notre objectif en tant que coach est d’apporter à nos athlètes une attention personnelle et personnalisé dans l’environnement d’un cours groupé et coaché. En guise de point de départ, la chose à ne pas oublier et de s’adresser directement à nos athlètes, les regarder dans les yeux, les appeler par leur prénom et faire notre possible pour connaître ne serait-ce qu’une chose qui n’a rien à voir avec la vie au sein de la box.

Pour préserver cette connexion, voici quelques choses simples à mettre en place. On doit s’assurer d’avoir prononcé le prénom de chaque personne lors de la séance si possible plusieurs fois, pour connecter, corriger ou féliciter chaque athlète. Tu as oublié un prénom, redemande le, aucune honte à avoir !

Aussi lorsque tu donnes une correction, adresse toi à l’athlète concerné. Je dis souvent « quand je parle à tout le monde, je ne parle à personne ». Quand je m’adresse à un athlète en particulier, les athlètes autour de lui corrigent souvent spontanément leur position, l’inverse est rarement vrai.

Les gens ne se soucient de ce que tu sais, jusqu’à ce qu’ils comprennent que tu te soucies d’eux.

Traduction d’une citation de Greg Glassman extraite du podcast POWER PROJECT de Mark Bell

Règle numéro 4 : fais tes démos avec de l’intention.

La démonstration est un outil pédagogique très puissant. Lorsqu’elle est silencieuse auprès des adultes, elle leur permet de ce consacrer sur un ou plusieurs aspects du mouvement. Pour que la magie opère, il appartient néanmoins au trainer de montrer avec emphase ce qu’il cherche à obtenir de ces athlètes.

Prends l’habitude de filmer tes démos et concentre toi lorsque tu les effectues pour t’assurer que la position de départ, les amplitudes et l’exécution en général correspond au message que tu veux transmettre. Tu as des limitations ? Aucun souci, assume les, offre le meilleur de toi même cela ne fera que renforcer le respect que tes athlètes développeront pour toi.

Règle numéro 5 : pour chaque séance répète ton brief et ton débrief.

La magie du programme réside dans l’exposition toujours variée à la haute intensité relative. Pour l’atteindre le coach a un rôle important à jouer en adaptant correctement chaque WOD mais aussi en expliquant clairement le stimulus recherché à chaque séance.

Si les pourcentages, les zones, les RPE et autres RIR peuvent être de bons indicateurs en backstage ou lorsque l’on s’adresse à des athlètes expérimentés, il convient le plus souvent de s’exprimer de manière simple avec un language usuel. Nous sommes une communauté de professionnels, charge à nous de nous exprimer avec clarté. Pour reprendre une formulation du Level 2, soyez tel un docteur qui se fait comprendre d’un enfant de 6 ans.

Enfin, ne sous estime pas l’importance du débrief. La conclusion d’une séance est une opportunité trop souvent ratée de souligner les progrès des athlètes, de profiter de leurs impressions sur le vif, de les féliciter ou de partager avec eux des informations sur l’entraînement, la nutrition ou la récupération. C’est entre autres ainsi petit à petit que ce qui représente pour la plupart un loisir pourra devenir peu à peu un lifestyle.

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